Un peu d'histoire

Le territoire actuellement géré par le Parc Nature avait dès le départ une vocation de conservation.

En effet, en 1969, les lots 1, 2 et 3-1 du rang Pointe-aux-Outardes ont été acquis par le ministère du Tourisme de la Chasse et de la Pêche (MTCP) en prévision d’en faire un parc provincial.

Jusqu’en 1981, le MTCP reste propriétaire des terrains et plus de 3 millions de dollars ont été investis en équipement et en divers travaux d’aménagements (bloc sanitaire, stationnement et chemin d’accès). À partir de 1981, le MTCP est propriétaire du terrain et des infrastructures, mais l’orientation du gouvernement provincial concernant les parcs régionaux consiste dorénavant à construire les infrastructures dans le but de les céder aux municipalités pourvu que ces dernières puissent en assumer les frais de fonctionnement.

En 1983, un professeur et un finissant du groupe de techniques en aménagement cynégétique et halieutique (TACH) du Cégep de Baie-Comeau travaillent comme bénévoles pour identifier le potentiel réel du site en vue de réaliser une étude concernant la protection et la mise en valeur du parc. De 1983 à 1986, 160 000 $ ont été octroyés par le gouvernement fédéral et provincial pour la réalisation d’études concernant la protection et la mise en valeur du parc de Pointe-aux-Outardes.

En 1988, le MTCP transfère au ministère de l’Énergie et des Ressources ses droits sur les lots 1, 2, 3A1, 3A2 et 3B du rang Pointe-aux-Outardes ainsi que les constructions, améliorations et ouvrages qui y sont situés. Depuis la réforme cadastrale, ces lots ont été convertis en lot 4 918 044 du cadastre du Québec.

En 1990, le ministère des Ressources naturelles du Québec cède les lots à la Corporation municipale de Pointe-aux-Outardes ainsi que toutes les infrastructures et aménagements.

Plus tard, la Corporation municipale de Pointe-aux-Outardes signe un protocole d’entente avec la Corporation du Parc régional pour lui confier les responsabilités de gérer et de développer le site. Ainsi, de 1990 à 1995, les aménagements suivants, prévus au plan d’aménagement, ont été réalisés :

Entre 1996 et 1998, divers aménagements paysagers se sont ajoutés. La corporation du Parc Régional change de dénomination sociale pour « Parc Nature de Pointe-aux-Outardes ». En 1997 s’est tenu le 1er souper-bénéfice organisé par le Parc Nature et un fonds pour la protection du parc, le « parrainage d’oiseaux» est créé.

Enfin, en 2018, la construction d’un nouveau bâtiment sanitaire et l’installation d’une nouvelle fosse septique et d’un nouveau champ d’épuration sont entamés. Un parcours de type expérience interactive, sous le thème « Alice au Parc nature » a été créé pour les familles sous forme de chasse aux énigmes. Celle-ci vise à faire découvrir la vie du premier village de Pointe-aux-Outardes qui était sur le site du parc au début de la colonisation (vers 1850). Des programmes éducatifs continuent à être développés avec la Commission scolaire de l’Estuaire et avec la participation financière de la Fondation ALCOA. Le ministère de la Culture et des Communications octroie des fonds au Parc Nature pour la mise en valeur du patrimoine historique (fouille, recherche, entrevue et capsule vidéo historique avec des jeunes et des ainés du village). Enfin, au cours de l’été, des travaux de réfection d’une section de trottoir de bois qui longe le marais salée (300 mètres) et des deux tours d’observation sont entrepris. Afin de diversifier l’offre des activités d’animation à des fins de sensibilisation, scientifiques et récréatives du parc, une programmation d’évènements spéciaux est offerte chaque année lors de la période estivale. Différents thèmes scientifiques et écologiques sont mis de l’avant et sont animés par un biologiste/astronome, une biologiste spécialisée en milieu marin et des guides-interprètes du patrimoine :

Tous les projets et travaux entrepris au parc ont été subventionnés, car le Parc Nature n’atteint pas, en dépit d’un achalandage croissant, d’autonomie financière. Les efforts de diversification doivent se poursuivre afin que le Parc puisse obtenir une autonomie financière complète.