La forêt de pins rouges

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la forêt de pins rouges ne s’est pas développée de façon naturelle au Parc. C’est une espèce habituée aux climats plus chauds comme au sud du Québec. Vous n’en trouvez donc nulle part ailleurs sur la Côte-Nord! Âgée de plus de 80 ans, elle fut plantée par les paysans de la péninsule afin de prévenir l’ensablement des terres agricoles, causé par le déboisement excessif.

Parc Nature - Forêt de pins rouges

Description

L’aire de répartition naturelle du pin rouge est similaire à celle du pin blanc, soit de Terre-Neuve-et-Labrador jusqu’au sud-est du Manitoba. L’arbre atteint aussi la limite nord de sa distribution géographique en Abitibi-Témiscamingue. Le pin rouge pousse habituellement sur des sols sableux ou rocailleux, en peuplements purs ou en mélange avec le pin gris.

Le pin rouge, en milieu naturel, pousse généralement en peuplements plus ou moins denses. Plus il se trouve en forêt dense, moins les branches se développent. Les peuplements purs de pins rouges s’installent généralement après un incendie de forêt ou une coupe. Le pin rouge peut atteindre jusqu’à 20-30 mètres de hauteur et est donc généralement plus petit que son cousin le pin blanc. Capable d’atteindre jusqu’à 75 cm de diamètre, il peut vivre près de deux siècles. Cet arbre va habituellement développer un tronc droit dégagé et est reconnu pour sa capacité d’auto-élagage. Ces caractéristiques en font une espèce favorite pour la fabrication de poteaux de téléphone. Le pin rouge développe un enracinement intermédiaire avec des racines latérales possédant des pivots secondaires.

Dans le parc, le peuplement est présent sur une superficie de 9 hectares et faisant face à la sapinière au nord, à l’est et à l’ouest alors qu’au sud il est bordé par la plage et la zone d’accueil. La régénération en pin rouge est inexistante et de ce fait, la survie de cette pinède devient précaire. Cette pinède n’est pas naturelle, car elle résulte d’une plantation qui avait pour but de stabiliser le sable au début de la colonisation de la pointe. Ainsi, son importance pour le site revêt un caractère historique.

La pinède du parc pourrait se diviser en trois zones qui sont différenciées sur la figure 1 suivante. La zone rouge correspond au secteur des hébergements en nichoirs tandis que la zone jaune correspond au secteur du Jardin d’oiseaux. Dans la zone bleue, à son extrémité est, il y a une régénération en sapin de même que des tiges dans la strate arborescente.

Utilisation anthropique

Le parc utilise la pinède dans un but récréatif. Le milieu est traversé par plusieurs sentiers pédestres. Parmi les installations s’y déployant, on compte des aires de jeux, le campement Innu ainsi que le jardin d’oiseaux. De plus, le chemin d’accès menant au centre d’accueil parcourt la pinède et les terrains de camping qui y sont présents.

Le peuplement est sans doute celui au sein duquel l’utilisation anthropique est la plus présente.

Espèces en péril

Aucune.

Enjeux