Formé par le vent, la marée et le sable, semblable à une prairie clairsemée d’épinettes, c’est un des paysages les plus remarquables du Parc Nature. On y trouve des hautes herbes, appelées élymes des sables, dont le réseau racinaire est si dense qu’il stabilise les dunes. Des épinettes y ont aussi élu domicile, renforçant elles-aussi le sol à l’origine très instable. Les dunes sont un milieu très fragile, très sensible au piétinement, c’est pour quoi nous le traversons grâce à un trottoir de bois.
Les formations dunaires littorales observées sur place montrent une succession d’habitats depuis la plage vers l’intérieur des terres. Ces habitats sont largement conditionnés par des facteurs écologiques comme le vent, la mobilité du sable et la salinité dont l’intensité décroit du rivage vers l’intérieur. De plus, la nature sableuse des sols des dunes a une grande influence sur les peuplements végétaux qui sont adaptés pour résister aux forts écarts thermiques de la surface du sol et des conditions sèches engendrées par un drainage rapide de l’eau. De plus, les sables dunaires sont généralement pauvres en éléments nutritifs (lessivage et absence de colloïdes) et en matières organiques rapidement oxydées. Bien qu’étant largement constitués de grains siliceux, les sables des dunes contiennent aussi des grains calcaires (fragments coquilliers, tests et carapaces). Les espèces végétales des dunes sont, pour ces raisons, souvent xérophiles à mésoxérophiles, calcicoles ou calcaricoles. Tous ces facteurs écologiques limitants concourent à créer une diversité d’habitats spécifiques, dont la valeur patrimoniale est élevée, principalement en raison des espèces qu’ils abritent. Avec le temps les dunes du parc sont devenues plus stables grâce à la plantation d’ammophile à ligule courte. Cependant, il persiste encore certaines zones où la végétalisation est moins vigoureuse.
Aucune promenade n’est autorisée sur les dunes littorales afin de protéger leur stabilité.
Le Râle jaune est un tout petit oiseau nocturne qui tire sa subsistance des marais d’eau douce et salés. D’ailleurs, il s’agit d’une espèce désignée menacée en vertu de la Loi sur les espèces menacées et vulnérables. De plus, en novembre 2009, le Râle jaune a été désigné « espèce préoccupante » par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Le Râle jaune est protégé en vertu de la Loi de 1994 sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs, laquelle interdit d’avoir en sa possession un individu ou son nid, ainsi que par la Loi fédérale sur les espèces en péril.